Courbet, Gustave

Courbet a étudié à l'Académie suisse l'œuvre des principaux représentants des écoles flamande, vénitienne et hollandaise des XVIe et XVIIe siècles.

Au début, il se consacre à la peinture de paysage et réalise des portraits avec quelques traits romantiques. Mais à partir de 1849 c'est purement réaliste. Courbet était en fait le fondateur du réalisme et est crédité d'avoir inventé le terme.

Choisissez des thèmes et des personnages de la réalité quotidienne. Sa technique est rigoureuse au pinceau, au pinceau plat et à la spatule, mais sa plus grande innovation est le choix de thèmes traditionnels comme motifs dignes des grands formats, jusqu'alors réservés aux "thèmes élevés" (religieux, historiques, mythologiques et portraits des classes supérieures). Il revendiquait l'honnêteté et le sacrifice du prolétariat et affirmait que l'art devait capturer la réalité.

Son naturalisme combatif est évident dans ses nus féminins, où il évite les textures nacrées et irréelles empruntées à la sculpture néoclassique. Des formes plasmatiques plus charnelles et même des poils corporels qui étaient généralement omis dans les nus académiques.

Ses références sont de grands artistes tels que Velázquez, Zurbarán ou Rembrandt. Son réalisme devient un modèle d'expression pour de nombreux peintres, contribuant à enrichir l'œuvre de Cézanne.